Comment enfin résoudre les problèmes de respiration ? (Le vrai problème)

Vous êtes vite essoufflé en crawl et vous ne parvenez pas à enchaîner les longueurs ?

Vous cherchez la solution depuis longtemps sans rien trouvé d'efficace ?

Vous êtes au bon endroit !

Cette méthode a fait passer mes nageurs d'une respiration difficile en 2 temps à une respiration en 6 temps en l'espace d'une séance.

Vous pouvez le faire aussi.

Vous serez capable de nager 100 mètres à votre rythme sans essoufflement. Vous pourrez nager 10, 30 minutes ou même 1h à votre allure, comme en course à pied, sans manquer de souffle.

Lisez le reste de cet article et vous saurez comment résoudre votre problème.

Ok c'est parti.

Un coureur qui devient nageur

Alain s'est présenté à moi avec ce problème. C'est un triathlète spécialiste de la course à pieds c'est dire s'il connait l'importance de la respiration. A la piscine, Alain respire en 2 temps à droite, toujours à droite.

Quand il faisait un 100m à son rythme, sans vitesse, il terminait avec un essoufflement excessif. A ce moment là, on ne pouvait pas parler. Après 30 secondes, accroché à l’échelle il me disait, “Je souffle, je souffle mais ca ne suffit pas !”

Imaginez quand il commençait son triathlon dans un lac, au milieu de 1000 autres triathlètes. Les concurrents, les vagues, le soleil...

À la moindre éclaboussure il buvait la tasse et était forcé de s’arrêter pour reprendre son souffle.

Lorsque je lui ai dit qu’il ne soufflait manifestement pas de la bonne façon il n’a pas comprit. Si vous aviez vu son regard curieux.

Sans respiration adaptée, pas de progression.

Pas de glisse, pas de propulsion efficace. Pour l’instant dès que vous avez la tête dans l’eau, la ventilation subordonne toutes vos autres actions. Elle prend le pas sur tout.

Autrement dit, vous ne pensez qu’à la façon de prendre de l’air. Vous êtes en survie.

On vous répète “Souffle, souffle !” mais est ce que ça change quelque chose ?

Je me doute bien que non. Alain le savait et pourtant ça n'a rien changé.

Comme tous les points techniques, vous avez besoin du bon repère. C'est à cela que je m'attache lorsque je donne un exercice à chaque nageur. C'est cela que je partage avec mes abonnés.

En fait, dire de souffler, c’est une indication qui fonctionne quand on sait déjà respirer et qu’on oublie de le faire. C’est simplement un rappel, ça n’apprend rien du tout.

Vous n’avez pas besoin de savoir ce qu’il faut faire, vous avez besoin de le vivre, de réveiller votre diaphragme et libérer votre potentiel. C'est à ca que servent les exercices de la page suivante.

Vous avez tout ce qu'il faut pour y arriver

Bonne nouvelle Alain avait tout ce qu'il fallait pour réussir à dépasser cet obstacle.

Il faisait des recherches sur internet, discutait avec d'autres triathlètes et des maîtres nageurs, bref il était déterminé à régler son problème de respiration.

Mais en faisant cela, il avait entendu "concentre toi sur la position de la tête, inspire par la bouche et souffle par le nez, attention à utiliser le roulis des épaules, ne te dandine pas lorsque tu tourne la tête, garde une lunette dans l'eau, inspire avant que le bras revienne dans l'eau ..." 

Wahou !

Impossible à faire tout en même temps. Et j'en oublie certainement.

Et si c'était ça le problème ?

Et si tout ce qu'il essayait de faire l’empêchait de respirer correctement ? De nager en se décrispant et d'apprécier de se déplacer dans l'eau ?

Prenons un peu de recul.

Alain est géné par sa respiration. Mais c'est un problème bien plus global qui l’empêche de résoudre cela.

Alain est piégé dans un labyrinthe, comme une souris qui tourne en rond.

Il entend des avis contradictoire à chaque fois qu'il demande un conseil.

Quand j'entends cela, ça me rappelle un jeu auquel je jouais beaucoup étant enfant : Le labyrinthe.

Dans ce jeu, vous devez vous déplacer dans un labyrinthe (vous aviez deviné ?) et aller chercher un trésor alors que les parois bougent. Seulement une fois que vous l'aviez trouvé, vous découvriez un nouvel objectif.

Alain fait cela.

Il imagine un trésor, essaie de le trouver et alors qu'il se rapproche, il en voit un nouveau. Il se dirige ensuite vers ce nouveau trésor secret et oublie le premier.

Il improvise au fur et à mesure, il n'a pas de plan à moyen ou long terme. Il tourne dans le labyrinthe au gré des vidéos qu'il voit, de ce que les autres nageurs ou les MNS lui "conseillent". Il continue de tourner en rond.

Alain est vraiment passionné. Il est investit, il est motivé et il a à cœur de comprendre.

Malheureusement c'est courant. Ce n'est pas sa faute.

C'est un nageur "joueur de labyrinthe". Ce n'est pas un "joueur d'échecs"  (j'en parlerai plus loin).

En attendant, voilà comment on pourrait le décrire ...

Le joueur de labyrinthe

Ce profil de nageur est très courant. J'en connais pleins.

Celui qui cherche sur internet et regarde 10 vidéos pour savoir quelle trajectoire son bras doit avoir. Il pense qu'une fois qu'il aura vu comment faire, il pourra reproduire le mouvement et qu'il sera donc plus efficace. C'est CA qu'il lui manque pour être plus à l'aise.

Lorsqu'il arrive dans l'eau et essaie de reproduire ce mouvement il ne constate pas de différence particulière. Alors il profite des maîtres nageurs qu'il connait maintenant et leur demande de le regarder.

A ce moment là, il reçoit un conseil sur son battement, son retour de bras et son alignement, mais surtout le battement.

Du coup le MNS va lui donner un ou deux exercices pour travailler ses jambes. Dès qu'il aura reglé CECI, il sera plus à l'aise et reviendra sur sa main.

De retour chez lui, il va regarder des vidéos de Florent Manaudou pour voir si ça correspond à ce qu'il vient d'apprendre et ça colle ! Il faut donc qu'il réussisse à copier ce battement pour progresser.

La prochaine fois il fera une série de jambes plus longue et plus dure.

Enfin surtout, la prochaine fois il aura d'autres conseils et continuera de tourner en rond.

Des fois cela fonctionne, Alain sent qu'il progresse, qu'il est plus efficace, plus à l'aise mais c'est peu souvent et pas flagrant.

En allant de point technique en point technique c'est au mieux médiocre, au pire inefficace.

Jamais d'éclairs de génie, de découverte qui change tout. L'inverse du joueur d'échecs.

Mais ce n'est pas la seule catégorie de nageurs. Il y en a une autre plus efficace, plus plaisante et satisfaisante. Ce sont les nageurs "joueurs d'échecs".

Il est possible de devenir un joueur d'échecs.

Tous les joueurs de labyrinthe le peuvent.

Réfléchissez-y bien et ensuite passons à la page suivante pour voir comment les joueurs d'échecs règlent le problème de la respiration.

Sylvain Zuchiatti

des petites bulles, des petites bulles